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    Introduction

    Le Fonds ancien et local de la Ville de Dieppe est sans doute, par la qualité de ses collections, le troisième fonds patrimonial de Haute-Normandie.

    FA-plan-.jpg

    Plan de la Ville de Dieppe en 1777 par Nicolas Ozanne dessiné par de Joubert

    Le riche passé de la ville a encouragé les dons successifs qui, ajoutés à une politique d'acquisition menée de façon régulière ont accru les collections précieuses de la réserve de la médiathèque.

    Actuellement, le fonds ancien et local regroupe les collections patrimoniales, soit environ 300 volumes de manuscrits, 2 incunables, 600 pièces d'autographes, 700 volumes de registres paroissiaux et d'état civil, une réserve d'environ 1000 imprimés précieux, un fonds général encyclopédique (XVIe au XIXe) de 30000 livres, 2500 documents iconographiques, 7000 livres et brochures locaux ou régionaux et 400 mètres linéaires d'archives (XIV au XXe siècle).

    Il est probable que les incendies dus au bombardement de Dieppe juillet 1694 aient détruits des manuscrits et des documents d'archives  conservés à l'hôtel de ville et dans les communautés religieuses de la ville.

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    Vue de Dieppe prise des hauteurs - XIXe siècle

    Parmi les pièces les plus remarquables, il faut signaler un missel manuscrit enluminé du XVe siècle (Mss 182) aux ais de bois, le journal des voyages des frères Parmentier, navigateurs envoyés par Jehan Ango aux Indes Orientales en 1529 (Mss 197), les «  Vues du Vieux Dieppe » (Mss 210), album d'aquarelles peintes vers 1855 par Amédée Féret et bien d'autres documents rares et précieux à découvrir au fonds ancien et local.

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    Missel Des Plaies, Manuscrit enluminé du XVe siècle

    Les grands axes de conservation des documents anciens de la médiathèque sont : le fonds Camille Saint-Saens, les manuscrits d'histoire locale, les reliure anciennes armoriées et les livres anciens pour enfants.

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    Camille Saint-Saëns et Dieppe

    Photo-42.jpgLe Maître Camille Saint-Saëns sur la plage de Dieppe. Musica, juin 1907. Bibliothèque Saint-Saëns. (Eff 1-4).

    Le compositeur Camille Saint- Saëns (1835-1921) a des origines dieppoises par son père. Son lien avec Dieppe et notamment sa relation épistolaire avec son cousin Léon Letellier, bibliothécaire de la ville ont favorisé les dons successifs qu'il fait à la ville à partir de la fin des années 1880.

    Camille Saint-Saëns est incontournable à Dieppe, une statue lui a été érigée en 1921, il a été célébré en 2008 par une exposition au Château-Musée sous l'expertise d'Yves Gérard, spécialiste international du compositeur.

    Dans la collection Catalogue des fonds musicaux anciens conservés en Haute-Normandie, sortira prochainement un volume consacré au fonds Saint-Saëns ( sous la direction de Johan Elart, maître de conférence et musicologue à l'université de Rouen), conservé à Dieppe. Jusqu'en 1923, bibliothèque et musée, ne faisant qu'un, les collections données par le compositeur n'ont pas immédiatement trouvé leur lieu de conservation idéal et approprié. Ainsi, diplômes et médailles étaient il y a peu, encore conservés à la bibliothèque, tandis que les partitions étaient localisées au Musée. Une répartition plus pertinente des collections a été rendue possible, avec l'aide de l'expertise du Comité Scientifique Camille Saint-Saëns

    Les collections de la Médiathèque se répartissent en deux grands thèmes; la bibliothèque littéraire et la bibliothèque musicale du compositeur.

    La bibliothèque littéraire (environ 600 volumes)

    Son grand-oncle maternel (Masson) était libraire et par conséquent amateur de beaux livres. La bibliothèque personnelle de Saint-Saëns reflète cet héritage classique qui a nourri la formation humaniste de l'adolescent et a développé en lui le goût de la lecture et de l'écriture littéraire. Emile ou l'éducation de Rousseau est présent dans une édition de 1772, Corneille et Molière font également partie de sa bibliothèque dans des éditions du début du XIXe siècle, ainsi que Régnard ou Virgile. Goût classique dont il ne s'est jamais détourné, en témoignent ses chroniques comme Harmonie et Mélodie, Portraits et Souvenirs, Ecole Buissonière, et Au courant de la vie.

    Ses lectures alimentent son inspiration musicale surtout quand il flirte avec les auteurs dramatiques. Saint-Saëns a 5 ans et demi quand il compose sa première mélodie en 1841, Le Soir, inspirée des Poésies inédites (1830) de Mme Desbordes-Valmore. C'est le début d'une relation fructueuse entre le livre et les compositions musicales pour le Maestro. On retrouve ainsi dans sa bibliothèque, La danse macabre et le Livre du néant d'Henri Cazalis, Les Pensées tristes d'Armand Renaud qui seront traduites musicalement par Saint-Saëns dans les Mélodies Persanes.

    Sa bibliothèque reflète également ses amitiés, beaucoup d'ouvrages lui sont dédicacés notamment par Flaubert, Tourgueniev ou Flammarion pour les plus célèbres d'entre eux. Son intérêt éclectique pour les sciences se manifeste aussi. Alors qu'il pratiquait rigoureusement la religion, vers ses trente ans, il est persuadé que c'est la science qui lui permettra de décrypter le monde et non plus la religion. Astronomie, botanique et zoologie sont alors ses domaines de prédilection.

    La bibliothèque musicale. (environ 800 partitions)

    Ce fonds musical n'est pas exceptionnel en lui même, puisque la majorité des partitions conservée Photo 4.JPGest l'œuvre de musiciens oubliés aujourd'hui. Cependant, presque tous ces documents sont agrémentés d' envois-autographes au « Maître Camille Saint-Saëns ». Ces documents étaient généralement envoyés au compositeur avec l'objectif de se faire connaître auprès du compositeur.

    La médiathèque conserve plusieurs partitions manuscrites dont une inédite, ébauche d’une sonate pour piano et violoncelle.

    Proserpine, opéra comique, Partition autographe offerte par Camille Saint-Saëns à la bibliothèque de Dieppe. Bibliothèque Saint-Saëns. (Mss 201).


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    Sur les bords du Nil, partition autographe de Camille Saint-Saëns.

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    Les manuscrits d'histoire locale

    Deux documents sont essentiels pour le compréhension de l'histoire de Dieppe, il s'agit du manuscrit de David Asseline : Antiquités et Chroniques de la Ville de Dieppe et du Manuscrit anonyme dit du Pollet.

    Les Antiquitez et Chroniques de la ville de Dieppe

    Photo 5.JPGAprès avoir fait ses études au collège des pères de l'Oratoire de Dieppe, David Asseline est ordonné prêtre, et prend ses fonctions sacerdotales à l'église Saint-Jacques. Il consacre la plus grande partie de sa vie à écrire un manuscrit in-folio : Les Antiquitez et Chroniques de la Ville de Dieppe (Mss 1).

    Il est l'un des hommes les plus érudits de son temps, et ouvre la voie aux chroniqueurs dieppois. Après l'incendie de 1694, qui détruit une grande partie de la ville, l'oeuvre d'Asseline est une des sources importantes de l'histoire locale. En 1695, il dépose son ouvrage entre les mains du père Coladon, Jésuite, puis se retire dans la solitude à Longueil où il meurt en 1703 à l'âge de 84 ans. Vers 1705, les jésuites se dessaisissent du manuscrit. Une personne l'emprunte et le dépose à Paris. Il semble perdu, cependant certains auteurs y font référence.

    C'est par un courrier du 25 décembre 1829, que Monsieur Gaillon informe Antoine Cavelier de la redécouverte d'un manuscrit majeur pour la compréhension de l'histoire locale: «  Informé par mon ami M.P.J. Féret savant antiquaire et bibliothécaire de votre ville, qu'on y regrettait depuis un grand nombre d'années la perte d'un précieux manuscrit historique de l'abbé Asseline, ayant pour titre, Antiquités et Chroniques de la Ville de Dieppe, je m'étais toujours promis, si j'apprenais qu'il fut dans quelque collection, de faire les démarches les plus pressantes pour le retrouver. La mort en enlevant aux sciences, M. Traulé, correspondant de l'Institut Royal de France, estimable antiquaire à Abbeville a dévolu sa succession à M. Alexandre Traulé, ancien commandant de Sedan; ce digne et honorable officier, informé du sujet de mes recherches, m'a fait prévenir qu'il avait eu la satisfaction de retrouver cet important ouvrage dans le cabinet de feu son frère et qu'il était heureux de faire pour la Ville de Dieppe, un acte méritoire en s'empressant de me remettre le précieux in-folio pour être offert à la Ville de Dieppe et réintégré dans sa bibliothèque. Je me félicite d'avoir été pour quelque chose dans cette trouvaille... »

    Manuscrit du «Pollet»

    Photo-27.jpgUn document plus insolite retrace l'histoire de la ville, il s'agit du manuscrit du Pollet (quartier de Dieppe)(Mss 88). Étoffé de nombreux dessins à la plume, son esthétisme et la mine d'informations qu'il renferme en font un des manuscrits majeurs de la médiathèque. Les études réalisées sur celui-ci laissent à penser qu'il serait l'œuvre d'un ivoirier dieppois.

    Curieusement, un exemplaire plus complet est conservé à la Médiathèque de Granville (50).

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    Navigation et école d'hydrographie

    Photo-7-2.jpgEn 1643, le Père Georges Fournier signale dans son ouvrage Hydrographie... (Au 3129), des journaux de voyage que les capitaines ou pilotes devaient remettre à leur retour entre les mains des officiers de l'Amirauté. « Tout plein de pilotes, écrit-il, ont dépeint en leurs registres les costes et les havres où ils ont abordé. J'en ay vu quantité à Dieppe en des papiers-journeaux, de nos anciens pilotes, très naïvement représentés et avec beaucoup d'art et de circonspection; et il n'y a aucun havre où il ne s'en trouve quantité de semblables. »

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    Carte du monde issue du traité d'hydrographie attribué à Jean Guérard.

    L'Afrique, fréquentée très tôt par les Normands, leur est bien connue au début du XVIe siècle et Pierre Desceliers à Dieppe donne déjà des renseignements précis sur la faune et la flore de ce continent. Desceliers écrit sur son planisphère de 1550 (une copie postérieure est conservée au Château-Musée de Dieppe): « Aulcuns cosmographes ont conjoinct l'Asie avec la Floride, Neuve Espaigne, Terre ferme et Amérique, et disent icelle estre partie de Asie mais l'opinio d'iceulx n'est à s'ensuyir autant qu'elle n'appert par certaine experience ne par raison ». Cette affirmation annonce le fait que l'Amérique n'est pas reliée à l'Asie.

    Photo 8 Brigandin Le Chevalier Mss 121.jpg

    Grand Brigandin par Le Chevalier (Mss 121).

    Une école de cartographie dieppoise sera créée avec Pierre Desceliers, école qui lui survivra et produira de fameux cartographes locaux comme Jean Roze ou Jean Guérard. Nous conservons de ce dernier un manuscrit somptueux: Traité d'hydrographie et art de naviguer , manuscrit sur parchemin, 1630, reliure aux ancres, maroquin rouge (Mss 294). Voyageur, Jean Guérard enseigne l'hydrographie à Dieppe où il succède à Pierre Desceliers. L'ouvrage évoqué ci-dessus était sans doute un manuel de travail pour l'école d'hydrographie dieppoise.

    Photo-6.jpgLe manuscrit est composé d'un discours sur l'hydrographie ou art de naviguer et de onze figures dont plusieurs sont composées de cadrans mobiles et articulés.

    Traité d'hydrographie et art de naviguer attribué à Jean Guérard, manuscrit sur parchemin, reliure aux ancres, maroquin rouge. (Mss 294)

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    Reliures anciennes

    L'inventaire des collections (encore en cours) du fonds de la Ville de Dieppe a permis de redécouvrir des reliures aux armes de la duchesse de Montpensier.

    duchesse-de-Montpensier.jpgAnne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier est plus connue sous le nom de la Grande Mademoiselle. Fille de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII et de sa première femme Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, Anne-Marie-Louise soutient Condé. Après la victoire de Louis XIV, elle doit se retirer et ne réapparaît à la cour qu'en 1657. Après avoir écrit ses Mémoires, la Grande Mademoiselle meurt à Paris le 5 avril 1693.

    Ces provenances royales ont rarement été valorisées à Dieppe puisque l'histoire locale a toujours été privilégiée. La duchesse hérita du comté d'Eu par sa grand-mère maternelle. Les volumes de la bibliothèque du château d'Eu (commune située à 30km au nord de Dieppe) furent déposés à Dieppe dans le contexte révolutionnaire, ce qui explique la présence des reliures aux armes de la Grande Mademoiselle dans nos collections.

    Les douze ouvrages reliés aux armes de la Grande Mademoiselle identifiés à ce jour, ont trait en partie à l'histoire religieuse avec plusieurs oeuvres d'Antoine Godeau, évêque de Vence. Dix d'entre eux sont habillés de reliures sobres en plein veau frappées au centre des armes de la duchesse de Montpensier. Deux reliures sont par contre très luxueuses, il s'agit de:

    Photo-8.jpgLe Pont-l'Evesque, poème dédié à Mademoiselle par le Sieur H. Le Cordier, A Paris, 1667. Reliure maroquin rouge, plats ornés d'un décor à la Du Seuil avec fleur de lis aux angles et aux armes de la Grande Mademoiselle (duchesse de Montpensier). Dos à nerfs orné de fleur de lis (Af 867)

    Apophthegmata ex probatis Graecae par Lycosthene. Rothomagi, apud T. Dare, 1610. Reliure maroquin havane au semé de fleurs de lis aux armes de la Grande Mademoiselle. (E.I 14254)

    Les reliures aux armes de la duchesse côtoient d'autres reliures exceptionnelles aux provenances royales, notamment de l'entourage familial de Louis XV:

    Photo-14.jpgOffice de la Semaine sainte... dédié à la Reine pour l'usage de sa maison, Paris, chez la Veuve Mazière, 1728. Reliure maroquin rouge aux armes de Marie Leczinska, roulette fleurdelisée encadrant les plats. Dos à cinq nerfs ornés de caissons frappés d'une fleur de lis. (EI 14253)

    Photo-11.jpgCatalogue manuscrit des livres de Madame Victoire, petit in folio de 162 pages, maroquin citron aux armes de Madame. (As 17)

    Catalogue manuscrit de la bibliothèque de Madame, 1768, grand in-folio de 255 pages. Reliure maroquin rouge , large dentelle rocaille composée de plaques à motifs fleuraux et feuillage, armoiries de Madame Adélaïde au centre, dos orné de petits fers dorés et de fleurs tigées. (Afff 5 bis)

    La bibliothèque conserve aussi une belle reliure aux armes d'Anne d'Autriche:

    Photo-1.jpgLa Muse historique de Loret ou recueil de lettres en vers, contenant les nouvelles du temps, écrites à son Altesse Mademoiselle de Longueville. A Paris chez Charles Chenault, 1658. Reliure maroquin rouge, roulette dorée encadrant les plats, aux armes d'Anne d'Autriche. (Af 901)

    D'autres reliures aux armes de la duchesse de Berry, évoquée plus haut sont présentes dans le fonds, il s'agit des Plans manuscrits des ports de France en 1785 : Dieppe, précédés d'une carte générale de leur position rédigés par Ozanne dessinés par de Joubert. Reliure veau aux armes de la duchesse de Berry. (Mss 60).

    D'autre volumes aux armes de la Duchesse de Berry : Plutarque : Plutarchi Chaeronensis Vitae parallae, cum singulis aliquot, graece et latine. Adduntur variantes lectiones veteres et novae, doctorum virorum notae et emendationes et indices accuratissimi. Recensuit Augustinus Bryanus... Londini : ex officina J. Tonson. 1723-1729.

    5 volumes veau glacé aux initiales couronnées de Marie Caroline (duchesse de Berry). Ex libris de la bibliothèque du château de Rosny. (Bg 135). 

    Photo-18.jpgEnfin deux autres reliures prestigieuses attirent particulièrement l'attention :

    Photo-10.jpgTout d'abord : Tullii Ciceronis Opera omnia, in sectiones, apparatui latinæ locutionis respondentes, distincta. Præter hactenus vulgatam Dion. Lambini editionem, accesserunt D. Gothofredi IC. Notæ... Genevae. Apud Petrum & Jacobum Chouët. 1610. Reliure maroquin havane richement orné sur les plats d'une roulette et de petits fers formant un large encadrement doré au centre d'une légende latine entourée d'une couronne de lauriers. « Ex dono D. Claudii Tapin 1651 » est accompagné au dessus du blason royal à trois fleurs de lis et au dessous d'un blason à trois annelets, dos orné à nerfs, tranches dorées. 

    Olivier illustre une reliure composée de manière similaire offerte également par Claude Tapin, bienfaiteur du collège de Chalon-sur-Saône.

    Photo-12.jpgIdées préliminaires et prospectus d'un ouvrage sur les pêches maritimes de France par M. Lemoyne, maire de la Ville de Dieppe, Paris, imprimerie Royale, 1777. Reliure maroquin rouge aux armes de la Ville de Dieppe, dentelle à la coquille. EI. 2953

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    Conservation partagée du fonds jeunesse en Haute Normandie

    La Ville de Dieppe est inscrite dans le plan de conservation partagée du fonds jeunesse en haute Normandie, piloté par l’Agence Régionale du Livre de Haute-Normandie.

    Dans un esprit de coopération régionale, les bibliothèques publiques de Haute- Normandie ont souhaité mettre en place un plan de conservation partagée des fonds jeunesse en partenariat avec l’Agence régionale du livre et de la lecture de Haute-Normandie.

    Chaque établissement documentaire, qu’il soit Pole de conservation ou Etablissement associé, marque ainsi sa volonté de sauvegarder un patrimoine precieux et de le faire connaitre a un large public a l’occasion d’expositions, animations, rencontres qui seront autant d’occasions de mettre en lumière une politique de lecture publique favorisant la transmission de la memoire de l’édition.

    La Ville de Dieppe s’engage autour de deux axes:

    Le Fonds Casanova: 120 ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse.

    Photo 10.JPGCartonnages d'éditeur Hetzel : Les voyages extraordinaires de Jules Verne.

    En 2006, la bibliothèque a recueilli un don particulièrement intéressant de livres pour enfants du XIXe siècle. Ces Enfantina ont été donnés à la ville, par Monsieur François Casanova qui a exercé les fonctions de bibliothécaire à Dieppe au début des années 1960. Ce don a été valorisé par une exposition Le livre et l'enfant au XIXe siècle, le fonds Casanova. Ce fonds de 120 ouvrages consacrés à la littérature d'enfance et de jeunesse offre une orientation inédite aux collections, ces ouvrages invitent à un voyage extraordinaire dans le temps, une rencontre patrimoniale entre le livre et l'enfant couronné par l'épanouissement de l'illustration. Ce don témoigne de plusieurs évolutions propres à l'édition du XIXe siècle: le livre devient un objet pour l'enfant et se démarque de la production pour adultes. On ne conçoit plus de s'adresser à l'enfant sans avoir recours à l'image et aux grands illustrateurs du moment. Le livre entre également dans sa phase industrielle: la reliure d'éditeur fait passer l'habillage des livres de l'ère artisanale à l'ère industrielle. Le succès du livre dépend de sa présentation : les cartonnages d'éditeurs s'imposent désormais, qu'ils soient en papier gaufré et doré ou en toile rouge et or. Le livre pour enfant au XIXe siècle reflète aussi une évolution des mentalités dans son contenu, en passant d'une formation morale et spirituelle de la jeunesse avec l'hégémonie des bibliothèques de jeunesse chrétienne, à une littérature plus récréative mais instructive et patriotique. Cette évolution éthique se répercute dans la répartition géographique des maisons d'édition: au monopole provincial de la première moitié du siècle avec des éditeurs comme Mégard à Rouen succède l'avènement des grands éditeurs parisiens tel Hachette ou Hetzel.

    Le Fonds Philippe Dumas

    Depuis 2006, dans le cadre du Plan de conservation partagée des fonds jeunesse coordonné par l'Agence Régionale du Livre, le fonds ancien et local de la médiathèque Jean Renoir sollicite et conserve les ouvrages de l'illustrateur présents dans la région Haute-Normandie.

    Philippe Dumas est né à Cannes en 1940 d'une famille parisienne, il est diplômé de l'Ecole des Métiers d'Art et de l'Ecole Nationale des Beaux Arts.

    Photo-32.jpgUne exposition d'envergure a été présentée à la médiathèque Jean Renoir en 2008, Mme Bernadette Lassalle, alors directrice du réseau des bibliothèques-ludothèques « croquait » à son tour l'illustrateur dans le dossier de presse :

    « Si Philippe Dumas doit principalement sa notoriété au monde de l'édition jeunesse, il s'est également illustré dans des domaines où on le connaît moins: décors et costumes de théâtre, peintures, vitraux, fresques, pamphlets, carnets de voyage et autres travaux en direction du public adulte. Créateur de livres pour enfants depuis plus de 40 ans, artiste hors-normes, hors-contraintes, artisan exigeant et perfectionniste, raconteur d'histoires, il manie la plume et le pinceau, l'encre et l'aquarelle pour le bonheur des petits et des grands. Philippe Dumas réussit à toucher tout le monde avec ses histoires vraiment vécues, magnifiées par l'imaginaire, avec ses scènes de la vie familiale, ses propos retenus sur les choses graves de la vie, avec sa peinture des moeurs villageoises, du monde rural, sa vision singulière des grandes oeuvres littéraires comme également des chansons populaires... »

    AFF-Philippe-DUMAS.jpg

    Son attachement à Dieppe a produit un croustillant plaidoyer édité par la librairie Elisabeth Brunet à Rouen: Dieppe, plan de sauvetage. Chez la même éditrice, il a réalisé le magnifique Dieppe à deux, véritable livre d'art, réalisé avec son ami peintre Gérard Barthélémy.

    Philippe Dumas est devenu un axe majeur de notre politique documentaire patrimoniale avec la création d'un fonds qui lui est consacré. D'autre part, l'artiste se prête toujours aux projets dieppois puisque c'est lui qui a réalisé l'affiche de l'exposition consacré à l'hippodrome de Dieppe en juillet 2009.

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    La fille et le cheval du chevalier de Boufflers illustré par Philippe Dumas (dessin autographe).

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    Le fonds Georges Marchand

    georges marchand.001.jpgPlus de 3000 clichés du Dieppe du début du XXe siècle composent le fonds Georges Marchand. Ce fonds, intégralement numérisé, est disponible sur la bibliothèque numérique de la Ville de Dieppe. Photographe et éditeur de cartes postales dieppois, Georges Marchand (Dieppe 1876-1964) fut un des premiers à utiliser le procédé de la phototypographie pour réaliser des cartes postales qui eurent un grand succès. Dieppe et sa région furent le champ d'action de son activité photographique et il n'est pas un coin dont il ne sut rendre le caractère avec un sens très artistique.

    Certaines de ses cartes eurent un tirage considérable à l'époque et l'une d'elles, « Le phare un jour de tempête », qu'il avait réalisée avec un appareil construit de ses mains pour pouvoir affronter les vagues, fût tirée à plus de 100 000 exemplaires. Pour réaliser ses prises de vues avec le matériel encombrant de l'époque, il circulait à travers la région dans une voiture à âne, ce qui lui laissait le loisir d'admirer les paysages et de les fixer sur la plaque sensible.

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    Plusieurs facteurs semblent avoir contribué à la conservation de ce fonds. Tout d’abord, il apparaît que les cartes postales de Marchand ont su retenir l’attention, tant au niveau de la quantité que de leur exceptionnelle qualité.

    De plus, ce fonds a été préservé par ses successeurs car Georges Marchand l’a cédé à Albert Bettembos en 1911 avec les droits d’exploitation. En février 1922, ce dernier l’a, à son tour, revendu à Louis Vidière comme l’indique La Vigie du 3 mars 1922. A cette vente, s’ajouta tout le stock de cartes Marchand (certaines seront vendues jusqu’en 1950 et même au-delà) et le droit de reproduction des clichés. Ainsi, Louis Vidière entreprit de continuer la série de Marchand au début des années 20.

    Enfin, c’est peut-être par pur hasard que Madame Vidière n’a pas détruit ces clichés après la deuxième guerre mondiale. Toujours est-il que miraculeusement, ce fonds de négatifs a traversé le temps jusqu’à la redécouverte de ce support au moment du renouveau de la carte postale. Il faudra attendre 1975 pour que reprenne l’intérêt pour les cartes, au moment où on redécouvrait ces trésors cachés du temps de nos grands-parents… Mais la chance unique du fonds Marchand est due à la longévité de Madame Vidière, très connue à Dieppe, et considérée même comme la plus vieille libraire en exercice en France. Elle conserva ce fonds de négatifs et les confia, à la fermeture de son magasin, à MM. Verbraeken et Féron, des Informations Dieppoises. Quelques années plus tard, ils en feront don au Fonds ancien de la Médiathèque de Dieppe.

    Ce fonds a pu être numérisé en 2012 grâce au soutien du CJD de Dieppe et de la société Médicascreen. L’interface de consultation a pu être réalisée grâce au soutien du ministère de la culture et de la région Haute-Normandie dans le cadre du FRRAB.

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    Fonds canadien

    Plus de 500 livres sur le Canada

    Les thèmes abordés sont la Religion, l'Histoire, la Géographie, l'Economie, la Nouvelle-France, la Littérature, le 19 août 1942 et les relations franco-canadiennes.
    Ces collections ont été successivement constitués par les bibliothécaires dieppois qui ont toujours accordé une place majeure aux Canadiens dans leurs politiques documentaires.

    Religions

    Ce fonds fait essentiellement référence à l'histoire de l'Hôtel-Dieu de Québec depuis son origine avec les Sœurs Ursulines de Dieppe, fondatrices de cet hôpital.
    47 lettres autographes de deux Ursulines  adressées à M. Féret, apothicaire à Dieppe, constituent le fleuron de cette collection.

    19 Août 1942

    Au petit matin du 19/08/1942 les alliés, la plupart canadiens, débarquent sur les côtes dieppoises : L'opération Jubilee commence. Cette opération militaire est un échec. Elle se solde par un bilan matériel et humain, catastrophique. Chaque année le 19 août, on commémore cette journée en réunissant canadiens et français à Dieppe.

    Histoire

    Ce fonds est constitué d'ouvrages retraçant l'histoire canadienne :  des premiers colons aux célébrations du 19/08/1942.
    L'essentiel des livres est consacré aux liens existants entre les normands et les origines du Canada français.

    Relations Franco-Canadiennes

    Ce thème développe  les liens qui unissent canadiens et français, des premiers  voyages d'exploration du XVIe aux relations actuelles entre les deux pays.

    Nouvelle-France

    Colonie du Royaume de France, située en Amérique du Nord de 1534 à 1763.
    Sa capitale était la ville de Québec. L'Acadie, le Canada, la Louisiane et Terre-Neuve constituaient le territoire de la Nouvelle-France.

    Géographie

    La géographie canadienne est abordée à partir d'ouvrages sur les milieux naturels et la démographie. 

    Économie et Politique

    Les questions politiques, économiques et sociales canadiennes sont évoquées dans cette partie du fonds. Pêcheries, industries, manufactures, statistiques et commerce composent l'essentiel de cette collection.

    Arts et Littérature

    De nombreux auteurs canadiens francophones sont représentés dans cette partie. Des essais traitant de l'histoire de la littérature canadienne-française permettent également d'appréhender ces écrivains.

    On peut également y trouver un bon nombre de contes et légendes canadiennes. D'autres ouvrages abordent l'architecture canadienne.

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    Fonds Richard Simon

    Richard Simon (Dieppe, 13/05/1638 – 11/04/1712)

    Dès le XVIe siècle, Dieppe est considérée alors comme une grande cité possédant plusieurs académies religieuses et lettrées où les controverses religieuses sont animées.

    Prêtre Oratorien et historien, auteur de travaux sur l’Ancien et le Nouveau Testament, Richard Simon se heurte aux autres théologiens. De famille modeste, il est né à Dieppe où il commence ses études. Il les poursuit à Rouen et à Paris, avant de rejoindre les Oratoriens (1662). C’est parmi eux qu’il prépare son “Histoire critique du Vieux Testament”. Savant polyglotte il lit le latin, le grec, l’hébreu, l’araméen et peut-être l’arabe. Il entreprend d’analyser les textes des Juifs et des premiers chrétiens, leurs versions successives, ainsi que les commentaires des auteurs qui, au cours des siècles, ont tenté de les expliquer. Simon souhaite “introduire la critique à l’intérieur de l’Eglise pour faire de celle-ci, non un ennemi, mais un auxiliaire de la théologie”. Son but consiste à déceler les altérations introduites par les copistes, et à retrouver les textes dans leur pureté originelle.

    Photo-9-2.jpgSimon Richard, prêtre de la congrégation de l'Oratoire : Histoire critique du vieux testament, 1678. Note manuscrite en page de garde: "Cet exemplaire est un des 15 qui ont été conservés…" Reliure maroquin olive, dos à 5 nerfs à caissons ornés. (V. 28).

    Cet ouvrage est supprimé par l'ordre de Mgr le Chancelier en 1678 par l'avis de M. Bossuet. Ce dernier s’adresse aussitôt aux autorités et à la police afin que soient saisis et brûlés, le 18 juin 1678, les 1300 exemplaires imprimés. Une dizaine d'exemplaires sont rescapés et le fonds ancien en conserve naturellement un exemplaires. Sa bibliothèque a été brûlée dans sa majeure partie lors de la Bombarderie de 1694. Richard Simon a légué ses ouvrages rescapés à l'Archevêché de Rouen et ils sont aujourd'hui conservés par la bibliothèque de cette ville.

    Cependant, la Médiathèque a reconstitué un fonds Richard Simon grâce à des acquisitions rétrospectives et aussi par des dons de particuliers comme celui d'Edouard Le Corbeiller.

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    Page de titre : Histoire critique du vieux testament, 1678.

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    Le fonds André Voisin

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    Ingénieur agronome né à Dieppe, André Voisin (1903-1964) a été invité à Cuba par Fidel Castro en 1964 pour présenter ses travaux et développer l’agriculture cubaine. Il est encore très reconnu à Cuba. Il a reçu à titre posthume la médaille de l’Académie des Sciences de la Havane. Le fonds André Voisin de la médiathèque - disponible sur la bibliothèque numérique de la Ville de Dieppe - regroupe plus de trois cents photographies de son voyage à Cuba dont certains trésors comme des portraits inédits de Fidel Castro et Ernesto Guevara.

    Dès l’arrivée au pouvoir des révolutionnaires cubains en 1959, il est rapidement apparu nécessaire pour le pays de connaître et d’appliquer dans la mesure du possible les avancées scientifiques et techniques des autres pays.

    André Voisin qui avait développé avec succès ses théories sur les pâturages permanents et la garde des troupeaux en rotation attira l’attention de l’Etat cubain.

    En 1964 Fidel Castro avait déjà lu « Dynamique des pâturages » d’André Voisin, il missionna donc le docteur Orlando Landa Bacallao, doyen de l’Ecole vétérinaire de l’Université de La Havane, pour que le savant français accepte l’invitation de venir à Cuba. C’est donc accompagné de son épouse, Marthe Rosine Fernagu, que André Voisin arriva à La Havane le 3 décembre 1964.

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    La Vigie de Dieppe

    Ancêtre des Informations dieppoises, “La Vigie de Dieppe” de 1836 à 1944 est disponible au format numérique sur la bibliothèque numérique de la Ville de Dieppe.

    Que vous soyez chercheur universitaire, étudiant, lycéen, collégien, écrivain, journaliste… ou même un particulier se consacrant à des recherches sur notre histoire locale, vous avez maintenant accès à un véritable trésor en quelques clics. Une mine patrimoniale à votre disposition grâce au soutien financier de la Direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie.

    Pour leur part, les archives de La Vigie de Dieppe permettent de revivre les grands évènements locaux mais aussi de suivre le fil de l’actualité nationale et ouvre de multiples pistes de travail sur une période qui a vu une accélération majeure de l’Histoire. En moins de cent ans, la France va vivre la fin de la Restauration Monarchiste, la naissance de la IIe République, le Second Empire, la IIIe République, la Commune de Paris, la Première Guerre mondiale… La Révolution industrielle accompagne en filigrane toutes ces dates importantes de notre Histoire qui vont bouleverser profondément la société française…